Résultats du bac et du brevet : gérer (aussi) le stress après les examens
A l'approche du résultat du bac 2016 et de celui du brevet 2016, la tension monte chez les candidats. Après le stress des examens, celui des résultats peut être tout aussi difficile à gérer.
Les épreuves ont terminées depuis plusieurs jours déjà et l'heure est à la détente sous les premières grosses chaleurs de l'été. Enfin pas pour tout le monde. Après les stress des épreuves certains candidats au baccalauréat et au brevet des collèges vivent un autre calvaire en attendant les résultats. Résultat du bac et résultat du brevet sont publiés par le ministère de l'Education nationale. Et on sous-estime souvent l'importance de ces dates clés dans la vie d'un ado.
D'où vient le stress post-examens ? Après une forme d'angoisse technique, plusieurs spécialistes évoquent une angoisse "sociale" lorsque les résultats des examens tombent. Le brevet et a fortiori le baccalauréat peuvent être perçus comme des formes de rites initiatiques pour entrer dans le monde de l'université voire dans celui des adultes. Il s'agit donc, au-delà de l'aspect strictement administratif, d'une forme de reconnaissance sociale, à la fois de capacités intellectuelles, mais aussi d'une personnalité dans son ensemble. Le "mécanisme d'anxiété sociale" que constituent ainsi les examens, de la première copie blanche à remplir à la prise de connaissance des résultats, est donc bien connu. En cas de rattrapage, il est d'autant plus difficile à combattre que l'élève peut être confronté à un stress double, à la fois technique et social. Les parents peuvent venir bien involontairement renforcer ce stress. Après avoir mis un coup de pression lors de la période de révisions, ils peuvent à leur tour angoisser pour leur progéniture et communiquer ce stress et ce pour trois raisons : un sentiment d'impuissance qui fait croire à certains parents qu'ils ne peuvent pas aider concrètement leurs enfants, une envie altruiste de réussite et de bien être de son ado, qui peut se transformer en inquiétude et enfin une pulsion purement égoïste liée à la fierté de certains parents pour leur progéniture et qui peut aboutir à des comparaisons peu constructives (pourquoi il a réussi et pas toi ?).
Comment gérer ce stress, surtout en cas d'échec ?
Pour les ados comme pour leurs parents, plusieurs conseils sont distillés par les spécialistes pour mieux gérer le stress des résultats d'examens. Comme pour les révisons, il est conseillé d'abord de conserver une bonne hygiène de vie. Les abus, même pour fêter la fin des épreuves, ne vous aideront pas à surmonter le stress. Maintenir une durée raisonnable de sommeil, une alimentation équilibrée, une activité physique permettent de relâcher un peu la pression. En revanche, les sorties ne sont pas prohibées, elles sont même encouragées : s'aérer le cerveau au cinéma ou lors de sorties entre amis permettra de développer des émotions positives bien utiles. Enfin, sur le résultat du bac ou de brevet en lui-même, il faut éviter d'être trop exigeant avec soi-même et faire du diplôme une préférence plutôt qu'une étape obligée. Et ce qu'on soit bon au mauvais élève. En cas d'échec, il faut bien évidemment tenter au maximum de dédramatiser et de rester positif : rater un examen n'est pas la fin du monde et, avec un peu de patience, il pourra être repassé l'année suivante. La très grande majorité des élèves qui passent le bac pour la seconde fois décrochent le diplôme à l'arrivée. Selon les spécialistes de l'éducation comme pour les pédopsychiatres, le redoublement ne doit pas être vu comme un échec ou une sanction, mais peut être valorisé comme une chance de rebondir, de gagner en maturité, de réfléchir sur soi et sur son avenir, d'approfondir les sujets et de faire mieux, à condition de prendre les choses en mains. Parents : évitez quant à vous les reproches, cela ne ferait qu'aggraver la situation.