Radiculopathie : cervicale, lombaire, quels symptômes ?

Les radiculopathies sont provoquées par la compression d'un nerf, soit au niveau des lombaires, soit au niveau des cervicales. Elles entrainent des douleurs parfois fortes et handicapantes. Comment surviennent-elles ? Quels sont les traitements possibles ? L'opération ? Les explications du Dr Augustin Latourte, rhumatologue à Paris.

Radiculopathie : cervicale, lombaire, quels symptômes ?
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Définition : qu'est-ce qu'une radiculopathie ?

Une radiculopathie est une affection caractérisée par l'atteinte d'une ou plusieurs racines nerveuses de la colonne vertébrale. "Elle est déclenchée le plus souvent par la compression aiguë ou chronique d'une racine nerveuse. Elle touche le plus souvent les lombaires (sciatique, cruralgie) ou les cervicales (névralgie cervico-brachiale)", explique le Dr Augustin Latourte, rhumatologue.

Quelle est la cause d'une radiculopathie ?

Elles sont nombreuses. Mais les causes les plus fréquentes des radiculopathies sont les hernies discales et les déformations osseuses liées à l'arthrose. "De façon beaucoup plus rare, elles peuvent être liées à des processus infectieux ou tumoraux", ajoute le Dr. Latourte.

Quels sont les symptômes d'une radiculopathie ?

Les symptômes sont le plus souvent des douleurs de type brûlure ou décharge électrique qui réalise un trajet dans le membre supérieur ou inférieur, variable en fonction de la racine nerveuse atteinte. "On peut également retrouver des sensations anormales, appelées paresthésies (fourmillements…), ou une perte de sensibilité. Certains symptômes doivent alerter et faire consulter en urgence car ils peuvent nécessiter une chirurgie en urgence : perte de force ou de motricité, troubles sphinctériens (fuites urinaires, incontinence)", précise l'expert.

Comment pose-t-on le diagnostic d'une radiculopathie ?

Le diagnostic de radiculopathie est avant tout clinique. Dans certains cas, notamment lorsque les symptômes durent plusieurs semaines, une imagerie, scanner ou IRM, est indiquée pour rechercher la cause de la radiculopathie. Si celle-ci n'est pas probante, il est possible d'analyser le liquide céphalorachidien par une ponction lombaire à la recherche de causes infectieuses ou inflammatoires. 

Quel est le traitement d'une radiculopathie ?

En premier lieu, le traitement prend en charge la douleur avec la prescription d'antalgiques (paracétamol et AINS). Des infiltrations rachidiennes de dérivés cortisoniques peuvent être proposées lorsque les symptômes persistent ou en cas de douleur intense. Parfois, des myorelaxants, les sédatifs et les traitements locaux procurent un bénéfice supplémentaire. En parallèle, la cause responsable déterminera le traitement à adopter.

Quand envisager une opération ?

"En dehors des situations urgentes (sciatique paralysante, troubles sphinctériens), une solution chirurgicale pourra être envisagée en cas de persistance de la douleur malgré un traitement médical bien conduit, incluant des infiltrations. Le type de chirurgie dépendra alors de la cause de la compression de la racine nerveuse", explique le Dr. Latourte.

Merci au Dr Augustin Latourte, rhumatologue à l'hôpital Lariboisière, à Paris.