Neisseria gonorrhoeae - Stratégies de Dépistage de l'Infection
En juin 2009, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié un rapport concernant les stratégies de dépistage de l'infection à Neisseria gonorrhoeae(ou gonococcies) en France. L'objectif de ce rapport est d'étudier la pertinence d'un programme de dépistage de l'infection à gonocoque et de mettre en place les bonnes pratiques de dépistage en fonction des populations ciblées et de l'environnement.
Epidémiologie
- La prévalence en population générale de l'infection à gonocoque
- est difficile à connaître car
- il n'existe aucune étude de dépistage systématique des gonococcies ;
- les données disponibles proviennent
- de programmes nationaux de déclaration obligatoire,
- d'études ponctuelles,
- de réseaux de laboratoires..
- est difficile à connaître car
Diagnostic des infections à gonocoque
Diagnostic direct
- Repose sur la détection des gonocoques dans les différents milieux accessibles à un prélèvement.
- Différentes techniques :
- culture,
- techniques basées sur la détection du génome bactérien par biologie moléculaire..
La microscopie
- Permet la visualisation directe du gonocoque.
- A un intérêt dans l'identification rapide des urétrites aigües chez l'homme.
- Chez la femme, la sensibilité du test par microscopie n'est pas assez grande pour les prélèvements endocervicaux et les prélèvements urétraux.
- La microscopie n'est pas adaptée aux localisations
- anorectales,
- pharyngées des gonococcies..
La culture
- Méthode recommandée pour le diagnostic bactériologique de l'infection à N. gonorrhoeae.
- Principal avantage :
- faible coût,
- sensibilité spécificité de ce test dans l'identification de l'infection,
- préconisée dans les populations à faible prévalence d'infection à gonocoque,
- peut-être réalisée sur
- un écoulement urétral,
- un prélèvement
- endo-urétral et endocervical,
- pharyngé et anal,
- sanguin, articulaire ou viscéral.
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*
-
- permet
- l'identification bactériologique,
- le typage pour les études épidémiologiques..
- permet
Traitement et Dépistage
Traitement
Le traitement par antibiotique ciprofloxacine a été pendant plusieurs années le traitement de premier choix. En 2005, l'agence Française de Sécurité Sanitaire et des Produits de Santé recommande :
- l'utilisation de la ceftriaxone en première intention ;
- la Cefixime en seconde intention, en remplacement de la Ciprofloxacine pour le traitement des urétrites gonococciques.
.
- Les recommandations européennes et internationales recommandent cette même stratégie thérapeutique.
Dépistage des gonococcies en France
Les IST peuvent être prises en charge dans diverses structures publiques et privées. Les médecins libéraux contribuent dans une forte proportion à la prise en charge des cas de gonococcies le plus souvent symptomatiques. 20% des cas de gonococcies sont dépistés dans des structures publiques
- dispensaires antivénériens,
- centres de dépistages anonymes et gratuits,
- consultations hospitalières,
- centres de planification et d'éducation familiale.
Le programme de lutte contre le VIH/Sida et les IST 2005-2008 a pour mission
- l'incitation au dépistage dans certains groupes cibles :
- personnes multipartenaires,
- personnes séropositives au VIH,
- personnes présentant une autre IST,
- la surveillance couplée à d'autres IST.
Le programme 2009-2012 se consacrera spécialement :
- à l'évolution des stratégies de dépistage des IST en direction des populations les plus exposées ;
- intégrera à la fois le dépistage du VIH, des hépatites et des IST..
Sources
Stratégies de Dépistage de l'Infection à Neisseria gonorrhoeae en France en 2009, HAS, juin 2009.
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