Prise en charge de la dysfonction érectile
En 2005, l'Association Française d'Urologie (AFU) a publié une série de recommandations sur la prise en charge de la dysfonction érectile. Ce trouble est souvent difficile à diagnostiquer car le patient n'en parle pas de lui-même, il existe pourtant plusieurs traitements.
Diagnostic principal
Diagnostic interrogatoire
- Des questions simples sont posées au patient concernant :
- troubles
- du désir,
- de l'éjaculation,
- troubles
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-
- douleurs pendant les rapports ;
- anomalies génétiques gênant la pénétration ;
- sa vie sexuelle antérieure et l'existence de difficultés sexuelles.
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- Lorsque la dysfonction érectile est confirmée, il convient encore de chercher :
- si le syndrome existe depuis le début de la vie sexuelle,
- le caractère inaugural à un autre trouble sexuel,
- érections nocturnes ou matinales,
- la sévérité de la dysfonction érectile..
Facteurs pouvant aggraver une dysfonction érectile
- Antécédents abdomino-pelviens.
- Diabète.
- Facteurs de risque cardio-vasculaires.
- Existence d'un syndrome métabolique.
- Affections neurologiques :
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- Endocrinopathie.
- Troubles du sommeil.
Recommandations
- Etablir une liste exhaustive de tous les traitements pris par le patient.
- Rechercher
- des signes évocateurs de déficit androgénique,
- toute maladie psychiatrique,
- circonstances socio et psycho-affectives pouvant interférer avec la sexualité,
- des troubles addictifs
- toxicomanie médicamenteuse ;
- alcool ;
- stupéfiants ;
- addiction sexuelle ;
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-
- un syndrome dépressif,
- une anxiété de performance sexuelle,
- difficultés de couple..
Examen clinique
- Examen général :
- uro-génital,
- cardio-vasculaire,
- neurologique.
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- Examen complémentaire :
Prise en charge de la dysfonction érectile
Informations et conseils
- Expliquer au patient :
- la physiologie de l'érection,
- le mécanisme des pannes,
- la prévalence de la dysfonction érectile,
- l'évolution de la sexualité avec l'âge.
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- Conseils d'hygiène de vie :
- régime alimentaire,
- sevrage du tabac,
- lutte contre la sédentarité..
Traitements médicamenteux oraux
- Les inhibiteurs de la PDE5 :
- facilitent la myo-relaxation intra-caverneuse,
- 3 molécules sont disponibles :
- le sildénafil ;
- le tadalafil ;
- le vardénafil ;
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- contre-indications :
- prise de dérivés nitrés,
- ou de donneurs de NO,
- contre-indications :
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-
- le médecin traitant
- doit expliquer au patient les modalités de prise,
- doit procéder à un entretien permettant de cadrer la prescription,
- doit respecter scrupuleusement les contre-indications.
- le médecin traitant
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- L'apomorphine sublinguale :
- facilitateur de l'érection ;
- molécule UPRIMA, disponible en 2 et 3 mg ;
- recommandée dans les dysfonctions érectiles légères..
Traitements locaux
- Les injections intra-caverneuses :
- indications
- contre-indication ou intolérance au traitement oral,
- chirurgie carcinologique prostatique,
- préférence du patient,
- neuropathie diabétique avérée,
- para ou tétraplégie,
- séquelles
- de la chirurgie ;
- de priapisme ;
- indications
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-
-
- sclérose en plaques..
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Surveillance des cas particuliers
- Diabétiques.
- Patients souffrant de troubles psychiques :
- anxiété,
- dépression,
- paraphilies,
- troubles
- de la personnalité,
- psychotiques..
Sources
Recommandations aux médecins généralistes pour la prise en charge de première intention de la dysfonction érectile, AFU, 2005.
Crédit photo : Ctpaul | Dreamstime.com
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