Immunoglobulines E (IgE) : rôle, taux élevé, allergie

Les immunoglobulines E (IgE) sont des anticorps révélateurs d'une allergie ou d'un terrain atopique. Pourquoi et comment faire un dosage des IgE ? Comment interpréter les résultats ?

Immunoglobulines E (IgE) : rôle, taux élevé, allergie
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Quel est le rôle des IgE ?

Les immunoglobulines E (IgE) sont des anticorps produits par les lymphocytes B, un type de globules blancs, en cas de réaction à un allergène. On distingue les IgE totales qui témoignent d'un terrain atopique global, et les IgE spécifiques, qui sont dirigées contre un allergène en particulier. "Le rôle des IgE est de répondre à l'intrusion d'éléments anormaux comme des allergènes et qui vont déclencher une réaction allergique de l'organisme. Ils interviennent également dans la lutte antiparasitaire", explique Gaël Saintenoy, biologiste.

Quel est le taux d'IgE normal ?

Le taux d'IgE totales doit être inférieur à 150 UI/ml (Unités Internationales par millilitre). Une valeur supérieure peut témoigner d'une allergie ou d'un terrain allergique, d'une infection parasitaire, ou de tout autre cause qui doit être éliminée par votre médecin. Les valeurs peuvent varier d'un laboratoire à l'autre. "Toutefois, il faut savoir que le dosage des IgE totales est de moins en moins utilisé, quel que soit le contexte, parasitaire ou allergique. L'usage des IgE spécifiques est beaucoup plus indiqué", nuance le biologiste.

Pourquoi doser les IgE ?

Un dosage des IgE est prescrit en cas de suspicion d'infection parasitaire ou d'allergie. Il permet également de différencier les maladies atopiques et non atopiques. "Il est possible de doser les IgE totales pour mesurer le taux global d'IgE dans le sang. La priorité en cas de suspicion d'allergie est de doser les IgE spécifiques, en association avec des tests cutanés permettant d'évaluer la sensibilité à des allergènes particuliers. Le diagnostic est souvent effectué par un allergologue qui utilisera cet arsenal clinico biologique afin d'arriver à son diagnostic", détaille le spécialiste.

En cas d'allergie ?

L'allergie constitue la principale indication à réaliser un dosage des IgE totales et/ou spécifiques. 

Comment faire un dosage des IgE ? 

Le dosage des IgE consiste en un prélèvement sanguin réalisé au niveau du pli du coude. Pour obtenir le dosage précis des IgE spécifiques, le sang est mis en contact avec l'allergène suspecté. 

Que signifie un taux élevé d'IgE ? 

Un taux élevé d'IgE totales ou d'IgE spécifiques signifie qu'il y a une réponse possiblement allergique ou parasitaire.

Quels symptômes ?

Un taux élevé d'IgE peut provoquer les symptômes classiques d'une allergie : nez qui coule, éternuements, larmoiements, toux et gêne respiratoire en cas d'allergie aérienne. En cas d'allergie alimentaire, les symptômes se manifestent généralement dans les deux heures qui suivent l'ingestion de l'aliment allergène. Peuvent survenir : une rhinite, une poussée d'eczéma, de l'urticaire, des troubles digestifs comme des nausées et vomissements, un reflux gastro-œsophagien voire un œdème de Quincke. 

Que signifie un taux bas d'IgE ? 

"Un taux bas d'IgE totales signifie qu'il est peu probable que le patient présente une allergie ou une infection parasitaire", rassure le biologiste.

Quels symptômes ?

Un taux bas d'IgE n'entraîne aucun symptôme puisqu'il n'est pas révélateur d'une allergie. 

Que faire en cas de taux d'IgE anormal ?

Un taux d'IgE anormal nécessite de consulter un médecin allergologue. Le traitement s'effectue en deux temps. Il comprend un traitement médicamenteux pour soulager les symptômes de l'allergie : antihistaminiques, corticoïdes voire de l' adrénaline par voie injectable en cas de choc anaphylactique. Les lavages de nez doivent être quotidiens pour réduire les symptômes de la rhinite allergique. Et le traitement de la cause de l'allergie qui repose sur la suppression de l'allergène lorsque cela est possible ou à la désensibilisation pour stimuler le système immunitaire du patient et le rendre progressivement tolérant à la substance en question. 

Merci à Gaël Saintenoy, biologiste.