Fracture - Que faire ?
Accident de sport, chute dans ses escaliers ou encore glissade dans son jardin... Une fracture est vite arrivée ! Mais avant de vous rendre à l'hôpital, une immobilisation s'avère nécessaire.
Risque de fractures
Les fractures sont un risque majeur, notamment pour les personnes souffrant d'ostéoporose. Le risque de facture est d'autant plus important que la personne est âgée.
Les fractures peuvent déclencher des douleurs et une perte d'autonomie qui peut être très invalidante dans la vie quotidienne et enfin une perte de confiance en soi. Les fractures peuvent survenir après un traumatisme modéré, voire même parfois spontanément. 30% des femmes de plus de 50 ans sont victimes de fracture provoquée par l'ostéoporose.
Statistiques
Les chiffres des fractures constatées au cours de l'ostéoporose chaque année en France sont les suivants :
- Près de 40.000 fractures du poignet.
- 100.000 fractures des vertèbres, mais ce chiffre est en fait plus élevé car près de 70% des fractures vertébrales ne sont pas diagnostiquées.
- 50.000 fractures du col du fémur sont diagnostiquées.
Types de fracture
Les fractures observées au cours de l'ostéoporose sont de 3 types : fractures du poignet, du col du fémur et de la colonne vertébrale. Les fractures les plus fréquentes sont :
Fractures vertébrales
Les fractures vertébrales plus communément appelées « tassement vertébral » peuvent se produire lors d'efforts modérés comme soulever un objet plus ou moins lourd sans provoquer pour autant une douleur ou parfois même sans aucun effort particulier. 60 à 70% des fractures vertébrales sont asymptomatiques ne provoquant aucune douleur, ce qui rend leur diagnostic difficile.
Une diminution de la taille de quelques centimètres, la présence d'un dos voûté ou d'un mal de dos peuvent représenter un signe de fracture vertébrale. Des douleurs violentes peuvent également se produire, rendant tout effort difficile ou impossible.
Fractures du col du fémur
Plus de 50.000 fractures du col du fémur sont constatées chaque année en France. Les fractures du col du fémur sont fréquentes et concernent près de 50000 cas par an. Une fracture du col du fémur nécessite une hospitalisation.
Les risques de complications et de décès suite à une fracture du col du fémur sont élevés et peuvent atteindre 20 à 25% des cas. Une fracture du col du fémur provoque une perte de l'autonomie dans près d'un cas sur deux nécessitant une prise en charge dans un établissement gériatrique pour la moitié des personnes atteintes. 3 personnes sur 4 victimes d'une fracture du col sont des femmes.
Fractures du poignet
Les fractures du poignet (fracture du radius) se produisent le plus souvent après une chute minime tentant d'amortir un choc avec la main. 35.000 à 40.000 fractures du poignet surviennent chaque année en France, touchant dans la grande majorité des femmes. La fracture du poignet est un des premiers signes de l'ostéoporose.
Elle survient en général 10 à 15 ans avant une fracture vertébrale. Les séquelles d'une fracture du poignet sont souvent invalidantes, et dépendant du côté du poignet touché : les gestes de la vie quotidienne peuvent devenir pénibles.
Symptômes
Sauf déformation importante, il n'est pas toujours facile de diagnostiquer une fracture. En général, elle se manifeste par une douleur vive et permanente qui s'accentue lorsqu'on appuie sur la zone suspecte.
L'œdème ou l'ecchymose ne sont pas toujours présents, notamment chez l'enfant. En revanche, le mouvement ou l'appui sont le plus souvent impossibles. On parle "d'impotence fonctionnelle".
Une plaie à l'endroit de la fracture correspond à une blessure cutanée par l'un des fragments osseux. C'est la "fracture ouverte" qui fait craindre un risque infectieux.
Immobilisation
Pas toujours évident de se rendre aux urgences en se tenant un membre fracturé ! Il va donc falloir l'immobiliser afin de diminuer les douleurs liées au transport et éviter que la fracture ne se déplace et aille embrocher les nerfs ou les vaisseaux voisins.
Poignet et avant-bras
Pour immobiliser votre poignet ou votre avant-bras, utilisez tout simplement une revue à couverture rigide ou cartonnée, d'une épaisseur suffisante, qui fera office d'attelle de fortune. Enroulez-la en forme de tube ou de gouttière autour de la fracture et fixez-la aux deux extrémités (adhésif, torchon, chaussette…). Mettez votre membre en écharpe (ceinture, cravate…) à 90° afin de le soulager.
Doigts
A l'aide d'un adhésif, fixez le doigt fracturé aux doigts voisins qui vont alors servir d'attelle.
Cuisse, genou, jambe
Utilisez deux planches que vous allez enrouler de part et d'autre d'une couverture, à la manière d'une civière. Fixez ensuite les planches de chaque côté du membre blessé à l'aide de liens. Ces derniers peuvent être des ceintures, des cravates, de la corde, des draps, bref, tout ce qui peut être noué et suffisamment long pour faire le tour du membre. Le membre qui est maintenu par les côtés repose alors sur la couverture tendue.
Derniers conseils
- En cas de fracture du membre supérieur, enlevez vos bagues car les doigts risquent de gonfler du fait de l'immobilisation et de la fracture.
- Toute fracture ouverte, même discrète, nécessite une désinfection (nettoyage à grande eau et au savon de Marseille, antiseptiques, pansement stérile…).
- Évitez de boire ou de manger avant la consultation car certaines fractures nécessitent des actes chirurgicaux en urgence.