Kyste arachnoïdien : causes, symptômes, taille, opération

Kyste arachnoïdien : causes, symptômes, taille, opération

Le kyste arachnoïdien est une pathologie le plus souvent bénigne affectant l'arachnoïde, une des méninges (membranes) du cerveau. On le découvre généralement, par hasard, lors d'un scanner ou d'une IRM effectué pour une autre raison. Le Dr Caroline Apra, neurochirurgien à la Pitié-Salpêtrière, nous en dit plus.

Définition : qu'est-ce qu'un kyste arachnoïdien ?

Les méninges sont les membranes qui contiennent le système nerveux central (cerveau et moelle épinière) avec le liquide céphalo-rachidien qui l'alimente et lui permet d'évacuer les déchets. L'arachnoïde est l'une des trois membranes méningées qui protègent le cerveau. "Le kyste arachnoïdien se développe au sein de l'arachnoïde, sous la forme d'une poche remplie de liquide céphalo-rachidien, naturellement présent dans le cerveau, explique le Dr Caroline Apra, neurochirurgien. Il est transparent comme de l'eau et a la consistance d'un tissu fin comme une toile d'araignée, d'où son nom". C'est une variation de la normale, et on ne connait pas les causes exactes de son développement. "Beaucoup de gens sont porteurs, au moins 1 personne sur 5.000 en France. Ils naissent avec et vivent avec sans le savoir car dans la grande majorité des cas il est asymptomatique ", poursuit la spécialiste. Le kyste est alors souvent découvert par hasard suite à un examen d'imagerie (IRM, scanner) destiné à diagnostiquer une autre pathologie. Ce type de kyste ne nécessite pas de traitement.

Kyste arachnoïdien lombaire ou temporal ?

Le kyste arachnoïdien est généralement positionné en haut et sur les côtés du cerveau. Mais il peut se développer partout où il existe de l'arachnoïde. Il peut ainsi être frontal, temporal, sylvien, pariétal occipital, cérébelleux, sellaire, rachidien, lombaire, thoracique…

Quels sont les symptômes ?

La grande majorité des kystes arachnoïdiens est asymptomatique (absence de symptômes), non problématique et n'empêche pas le cerveau de se développer normalement. Le kyste est alors souvent mis en évidence fortuitement à l'occasion d'un examen d'imagerie (IRM, scanner) destiné à diagnostiquer une autre pathologie (migraine, traumatisme ou sinusite par exemple). 

Quelles sont les causes ?

"Il s'agit de variations anatomiques présentes dès la naissance et dont on ne connait pas précisément les causes, reconnait le médecin. Il ne s'agit pas d'une maladie génétique transmissible, et il n'y a pas de causes toxiques connues ".

Qui et quand consulter ?

Etant donné que la plupart du temps, ces kystes ne sont responsables d'aucun symptôme, on ne va pas systématiquement consulter pour un kyste arachnoïdien. "C'est généralement un radiologue qui va le découvrir lors d'un scanner ou une IRM réalisé pour un autre pathologie, souligne le Dr Apra. Si le radiologue est sûr qu'il s'agit d'un kyste arachnoïdien bénin, aucun examen complémentaire ni traitement n'est proposé. Le patient va continuer à vivre normalement et n'aura pas besoin de faire des examens de suivi. En revanche, si le radiologue a un doute, il faudra consulter un neurochirurgien ".

Comment se déroule le diagnostic ?

L'IRM ou le scanner cérébral sont utilisés pour mettre en évidence la présence d'un kyste arachnoïdien.

Quels sont les traitements ?

Les kystes arachnoïdiens sont très souvent totalement bénins. Pas de traitement. Pas de surveillance.

Quand envisager l'opération ?

Une intervention chirurgicale peut être envisagée pour traiter les kystes arachnoïdiens symptomatiques, qui sont exceptionnels. "Dans ce cas ils peuvent causer des maux de tête, des vomissements, une baisse de la vue, et parfois des signes neurologiques ", conclut le neurochirurgien. La décision d'une opération va se faire au cas par cas et dépend néanmoins de la localisation du kyste, et d'autres facteurs, ce type de geste n'étant pas sans risque.

Merci au Dr Caroline Apra, neurochirurgien à la Pitié-Salpêtrière à Paris, et chercheur à l'Institut du Cerveau.