Aide à l'arrêt du tabac : les recommandations de l'Afssaps
Environ un fumeur sur deux décède d'une maladie favorisée ou causée par le tabagisme (qui est responsable de 30% de l'ensemble des cancers). Devant ce constat affligeant, il est nécessaire que les professionnels de santé interviennent dans l'aide à l'arrêt du tabac. En mai 2003, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a émis plusieurs recommandations de bonne pratique pour l'aide à l'arrêt du tabac. Le but, en aidant les fumeurs à s'arrêter, est de diminuer la surmortalité liée à cette consommation.
Plusieurs étapes
Dans ses recommandations de bonne pratique, l'Afssaps précise que l'aide à l'arrêt du tabac comprend 3 étapes :
L'évaluation de la motivation du patient ainsi que son renforcement. La période de sevrage : celle-ci peut durer plusieurs mois. Durant cette étape, le médecin évalue la dépendance et recherche des troubles psychologiques associés ou d'autres dépendances. C'est également durant cette étape que la dépendance à la nicotine est prise en charge. Il arrive souvent que le patient se remette à fumer, cela ne doit pas être considéré comme un échec mais plutôt comme « une étape vers le succès final », explique l'Afssaps.
Le test de Fagerström
Le test de Fagerström permet d'évaluer la dépendance du patient au tabac. Il comporte 6 questions comme, par exemple, dans quel délai après le réveil fumez-vous votre première cigarette ?
Le « score de dépendance » obtenu permet ensuite de doser la substitution nicotinique et de mieux adapter le traitement.
Retrouvez le test de Fagerström en ligne.
Les thérapeutiques
Thérapeutiques médicamenteuses
L'Afssaps conseille les thérapeutiques médicamenteuses suivantes :
- Le traitement nicotinique de substitution TNS (gommes à mâcher, timbres ou patchs, pastilles, etc.) : les doses doivent s'adapter au degré de dépendance pour éviter un surdosage (bouche pâteuse, diarrhée) ou un sous dosage (effet de sevrage).
- Le bupropion LP : ce médicament agit sur le système nerveux central. À ce jour, il n'existe aucune étude montrant que l'association du bupropion au TNS est plus efficace que chacun des traitements pris séparément.
- Le suivi et l'accompagnement psychologique peuvent être nécessaires.
Psychothérapies comportementales et cognitives
Suivant l'importance de la dépendance et la difficulté du sujet à arrêter de fumer, celui-ci peut avoir recourt à l'aide de différents professionnels de santé ou encore à une aide médicalisée. La consultation d'un tabacologue est réservée aux formes de dépendances les plus sévères.
Arbre de décision
L'Afssaps propose l'arbre de décision suivant :
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