Combattre la souffrance au travail
La compétition économique produit beaucoup de richesses, de diversités et de dynamisme. Elle produit parfois aussi quelques dégâts en augmentant les risques psychosociaux liés au stress. L'actualité illustre régulièrement ces situations productrices d'une réelle souffrance au travail qui peut parfois aller jusqu'à l'irréparable... Comment éviter d'en arriver à ses extrémités. Comment réagir face à ce problème en passe de devenir un problème de société majeur.
Quelles sont les causes de souffrance au travail ?
Le stress bien sûr. Mais comment le stress est-il lui-même produit ? Ses causes sont nombreuses. De la simple augmentation de la charge de travail à la mise en compétition de collaborateurs d'un même service en passant par la fixation d'objectifs inatteignables ou encore des comportements managériaux vexatoires (harcèlement, propos injurieux, mise à l'écart délibérée...), la liste est longue des causes du mal-être au travail.
Un mal-être qui conduit l'individu à des situations de fatigue et de démotivation excessives ; c'est le « burn-out ». Il s'agit d'un syndrome de la vie professionnelle accompagné de symptômes physiques et psychologiques : découragement face à une augmentation de la quantité de travail pour une productivité en baisse ; irritabilité inhabituelle ; désocialisation croissante (vie de famille quasi inexistante) ; trouble de la mémoire (oubli de tâches à réaliser, de rendez-vous professionnels ou privés...).
Comment intervenir ?
Les premiers signaux d'alertes sont généralement envoyés par le milieu familial ou par les collègues de bureau qui s'aperçoivent que quelque chose ne tourne « plus rond ». Ces alertes doivent être suivies d'une réaction rapide de la part de la personne victime d'une situation de « burn-out ». L'entreprise est le premier territoire sur lequel où il faut agir. Demander un rendez-vous avec le manager direct, la direction des ressources humaines voire la direction générale. Tirer le signal d'alarme !
Faire état avec franchise des difficultés ressenties. Demander par écrit que soient communiquées les décisions pour remédier à des causes objectives de stress, qui pourraient être facilement évitées. Prendre contact avec le médecin du travail constitue la deuxième démarche essentielle à mener au sein de l'entreprise.
Quand des manifestations pathologiques liées à une souffrance au travail apparaissent, dans le cas notamment de symptômes dépressifs, il est indispensable et urgent de se faire accompagner par un thérapeute. Au final, pas de solutions miracles, mais l'exigence de réactions rapides face à une souffrance qui doit être prise très au sérieux pour éviter que ses conséquences sur la santé psychique et physique de la personne ne s'installent parfois durablement.