L'enfant violent
La violence est devenue en quelques décennies l'un des problèmes majeurs des sociétés industrielle. Subie ou infligée, les enfants sont parmi les plus concernées par ce phénomène de violence. Quels sont les mécanismes de cette violence ? Que doivent faire les parents quand se manifestent les premières conséquences d'un comportement violent à l'école ou en famille ?
Une manière d'exprimer une souffrance
La violence constitue chez l'enfant une réponse possible à des situations extrêmement différentes. Enfants maltraités ou mal-aimés, en révolte après le divorce de leurs parents, en rupture affective au sein d'une famille recomposée, en échec scolaire, déboussolés face à des parents absents ou incapables d'incarner la loi... ces situations offrent autant de terrains possibles au développement de la violence chez l'enfant.
Une violence bien souvent destructrice qui constitue le dernier moyen d'exister et de s'affirmer, la dernière réponse apportée à des situations perçues comme des atteintes - réelles ou supposée - à l'identité profonde.
Que faire quand on est parent d'enfant violent
Ne pas culpabiliser. Il n'y a pas de honte à être le parent d'un enfant violent ; il y a seulement un problème à résoudre. Les parents doivent changer leur priorité pour se concentrer sur ce problème de violence. Dans de très nombreux cas, cette prise de conscience suivie d'une réelle reprise en main de l'enfant suffit à faire disparaître des comportements violents qui n'étaient rien d'autre que des appels au secours. « Occupez-vous de moi ou je casse tout ! » semble lancer ce type d'enfants.
Les parents doivent aussi réinvestir pleinement leur rôle de parents. Rétablir la communication avec leur enfant en redéfinissant si besoin les interdits et les autorisés. Cet exercice suppose de la part des parents d'oublier un temps toute stratégie de séduction pour préférer celle de l'affirmation. L'amour des parents ne s'oppose pas à l'exercice de leur autorité. Bien au contraire !
Dans les cas de violences intrafamiliales, les choses prennent souvent un tour plus nettement pathologique ; l'intervention d'un psychothérapeute familial est alors une absolue nécessité.
