Les médicaments et la mémoire

Le développement de la recherche sur les médicaments de la mémoire est fortement corrélé à celui de la maladie d'Alzheimer de ces vingt dernières années. Les médicaments mis au point, agissent sur les régions du cerveau où siège la mémoire (lobe temporal, hippocampe, cortex préfrontal médian) en ralentissant les processus de dégénérescence de la mémoire constatée dans cette maladie. Si de véritables médicaments commencent donc à exister pour « soigner » la mémoire, il ne faut pas les confondre avec n'importe quel produit, compléments vitaminiques ou autre. Dans la grande majorité des cas, aucune preuve scientifique n'existe de leur efficacité.

Quels sont les médicaments qui favorisent la mémoire ?

On distingue 4 familles de médicaments régulièrement prescrits dans les affections de la mémoire : les cérébrovasculaire qui accroissent l'irrigation du cerveau ; certains psychostimulants qui soutiennent l'activité cérébrale ; tous les activateurs de la neurotransmission cholinergique du système nerveux central ; certains neuropeptides agissant favorablement sur le système neveux

Toutefois, les recherches sur la maladie d'Alzheimer ont permis de tester d'autres de principes actifs dont certains entrent désormais dans la composition de nombreux médicaments : galantamine, oxiracétam, rivastigmine, donepezil, tacrine, nimodipine, ondansétron ou encore mémantine. Les médicaments conçus à partir de ces molécules sont dits promnésiants.

Ces molécules augmentent le taux de choline, un neurotransmetteur entrant dans la composition de l'acétylcholine, l'un des principaux neuromédiateurs de la mémoire. En cas d'atteinte dépressive, les antidépresseurs peuvent être utiles. Il n'est pas rare qu'un neurologue prescrive à un patient de la fluoxétine (molécule du Prozac) pour des perturbations mnésiques spécifiquement liées à une dépression.

Certains médicaments nuisent aussi à la mémoire

Les benzodiazépines (psychotrope aux capacités amnésiantes) sont de véritables perturbateurs de la mémoire, et notamment de la mémoire explicite, ou mémoire à long terme, dite déclarative. Mais tous les psychotropes ont, en règle générale, cette action néfaste sur la mémoire. Neuroleptiques, antidépresseurs, lithium ainsi que de nombreuses autres substances utilisées en dehors de la neuropsychiatrie peuvent également avoir des effets perturbateurs sur la mémoire. C'est notamment le cas d'opiacés, d'antibiotiques, d'antihistaminiques et même de certains anti-inflammatoires.

Notre vidéo

"Médicament"
A voir également
Ce document intitulé « Les médicaments et la mémoire » issu de Journal des Femmes (sante-medecine.journaldesfemmes.fr) est soumis au droit d'auteur. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle de ce site par quelque procédé que ce soit, sans autorisation expresse, est interdite. Sante-Medecine.net adhère aux principes de la charte « Health On the Net » (HONcode) destinée aux sites Web médicaux et de santé. Vérifiez ici.