Consommation de drogues et perte de mémoire

A des degrés divers, toutes les drogues - du café à l'héroïne - perturbent la biologie générale du cerveau. Les effets toxiques de certaines drogues, cannabis et ecstasy en particulier, ont une incidence négative directe sur les capacités mnésiques des consommateurs. En cas de consommation régulière et a fortiori addictive, certaines zones du cerveau peuvent en effet être altérées au point d'engendrer des dysfonctionnements notables de la mémoire.

Le cannabis et la mémoire

Le cannabis, l'une des drogues les plus consommées de nos jours, contient une molécule très active du nom de tétra-hydro-cannabinol (THC). Cette molécule produit sur l'organisme humain des dérèglements psychophysiologiques notables allant de la somnolence à des états euphoriques incontrôlables, en passant par des sensations d'extrême fatigue ou des états dépressifs sévères.

Tests et études ont ainsi montré qu'un individu sous l'emprise de cannabis voit diminuer ses performances de mémorisation. Mémoire de travail et mémoire sensorielle (mémoires à court terme) sont tout spécialement altérées. C'est pourquoi la conduite d'un véhicule sous l'emprise du cannabis constitue un réel danger : le chauffeur peut « oublier » avoir vu un feu au rouge ou l'annonce d'un stop !

  • Si le cannabis est de mauvaise qualité, il peut contenir davantage de cannabinol (CBN, un cannabinoïde issu de la transformation chimique du THC) et affecter cette fois la mémoire à long terme.
  • Gros consommateurs et consommateurs réguliers connaissent des « trous de mémoire », et leur capacité d'apprentissage est significativement réduite en comparaison de celle d'un individu non-consommateur.

L'ecstasy et la mémoire

L'ecstasy, ou MDMA (du méthylène-dioxy-méthamphétamine), agit directement sur l'hippocampe. Située dans le lobe temporal, cette partie du cerveau joue un rôle déterminant dans la formation des souvenirs conscients mais aussi dans le stockage temporaire d'informations.

La diminution des transporteurs de dopamine due à la consommation d'ecstazy semble affecter le fonctionnement cette zone du cerveau en provoquant notamment des troubles de la mémoire.

Des études ont établi qu'une consommation régulière d'ecstasy altérait les processus de la mémoire des sujets toxicomanes. En revanche, l'interruption et le sevrage permettent au patient de retrouver des capacités de mémorisation normale.

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