Effet placebo - Guéris par la seule conviction !

On appelle « placebo » une substance pharmacologiquement inactive, délivrée dans un cadre clinique. Pour tester un médicament lors d'un essai, une partie des patients se voit administrer la vraie molécule active, une autre partie un placebo (simple mélange d'eau et de sucre par exemple). L'administration d'un placebo ne donne en théorie aucun résultat. Or, dans la plupart des tests cliniques, médecins et chercheurs constatent un écart important entre l'effet nul attendu et l'effet thérapeutique réel. Des patients guérissent plus rapidement... bien qu'ils aient avalé ou se soient vus injecter une substance inerte !

Effet placebo : un tiers des personnes

Environ 35% des sujets sont sensibles à cet effet placebo. L'effet placebo a été observé à tous les âges de la vie, même chez les nourrissons. On ne note pas de différence sensible selon les sexes. Plus étonnant encore : on a observé l'effet placebo en médecine vétérinaire chez les animaux domestiques. Il s'agit sans doute d'une conséquence du conditionnement. L'efficacité du placebo dépend de la nature du patient et de sa maladie, ainsi que du rapport avec son médecin. Les effets placebo les plus notables sont relevés dans les conditions suivantes :

Conditions et conséquences de l'effet placebo

Plusieurs facteurs font varier l'intensité de l'effet-placebo.

  • Médicament et mode d'administration (taille, forme, couleur, goût, fréquence, présentation et conditionnement...) : on a montré qu'une pilule bleue et une pilule rouge n'ont pas le même effet, par exemple.
  • Implication du médecin : l'effet placebo est d'autant plus prononcé que le praticien est engagé avec le malade, qu'il a bonne réputation, qu'il inspire confiance et se montre attentionné.
  • État d'esprit du malade : il joue bien sûr un rôle important selon la nature de son attente, son degré de confiance voire de crédulité, son conformisme (effet d'autorité de la « blouse blanche »), sa volonté ou son espoir de guérir.
  • Nature de la maladie : plus la vie psychique (le cerveau et le système nerveux) a de l'importance comme facteur de risque et de déclenchement du trouble, plus l'effet placebo sera prononcé.

Des conséquences très mesurables

En règle générale, le placebo a une action plus rapide que celle du médicament. Le placebo n'est pas efficace sur une seule prise, il peut aussi avoir des effets à long terme : une étude sur les attaques paniques a par exemple montré que la moitié des patients était encore en rémission après 40 semaines de traitement placebo. Le placebo n'est pas un simple bien-être subjectif du patient. Il est aussi mesurable sur des paramètres objectifs, comme par exemple :

Effet nocebo

Des substances inertes mais administrées dans un cadre médical peuvent se révéler dangereuses : on parle alors d'un effet nocebo. Les symptômes les plus souvent observés sont proches des effets secondaires des vrais médicaments, à savoir :

Dans les cas les plus extrêmes, une substance parfaitement inoffensive peut provoquer des vomissements, des vertiges et des pertes de connaissance, voire des cécités provisoires !

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