Trouble de conversion : le corps n'obéit plus !
- Le trouble de conversion se traduit par la perte soudaine d'une fonction de motricité, de sensibilité voire de conscience : paralysie, cécité, perte de connaissance...
- Il est ainsi appelé car la tradition psychanalytique, étudiant les névroses et hystéries, voyait dans ces manifestations la traduction (conversion) d'un conflit inconscient.
Symptômes
- Ils peuvent concerner la motricité : déficits moteurs, paralysie d'un membre, d'une partie du corps ou du corps entier, impossibilité de parler (aphonie), troubles de la coordination et de l'équilibre.
- Les déficits sensoriels les plus fréquents sont la perte du toucher ou la douleur tactile, la surdité (partielle ou totale), la cécité (idem), la diplopie (vision double).
- Dans les cas extrêmes, le trouble de conversion produit des hallucinations, des effondrements et des pertes de connaissance.
Caractéristiques
- Le trouble de conversion est plus fréquent dans les classes socio-économiques défavorisées, les régions rurales, les milieux peu alphabétisés et peu développés.
- Il peut être associé à des cultures prémodernes où il manifeste la brutale extériorisation d'une souffrance longtemps niée.
- Le trouble peut apparaître chez l'enfant de moins de 10 ans. Il prend alors souvent la forme d'une crise convulsive.
- Les symptômes sont plus souvent ressentis dans la partie gauche du corps, cette dissymétrie étant plus marquées chez la femme que chez l'homme.
Prévalence, évolution
- Le trouble de conversion est rare : entre 0,3 et 1 cas sur 10000.
- Il affecte les femmes plus souvent que les hommes (2 à 10 fois plus fréquents selon les populations étudiées).
- La première crise survient généralement chez l'adolescent ou le jeune adulte. Il arrive cependant que des personnes âgées soient atteintes pour la première fois.
- Après la cinquantaine, le trouble de conversion peut être la manifestation précoce d'une affection neurologique (Alzheimer, Parkinson, démence sénile...).
- Le début du trouble est généralement une crise aiguë. Par la suite, il peut y avoir des rémissions définitives, des crises avec symptômes moins marqués ou équivalents. Il est rare que les symptômes gagnent en intensité.
- Paralysie, aphonie et cécité indiquent un bon pronostic pour l'évolution, alors que tremblement et convulsions sont plus fréquents dans les troubles durables.
- La présence d'un facteur de stress identifié est la première cible du traitement.
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