Prise en charge masso-kinésithérapique dans la lombalgie commune
En mai 2005, la Haute Autorité de Santé a publié un rapport concernant la prise en charge de la lombalgie commune en kinésithérapie. Les lombalgies communes représentent près de 6 millions de consultations en France chaque année et sont la 3ème cause d'invalidité en France. Parmi les traitements présentés, les prescriptions de masso-kinésithérapie représentent une part importante de la prise en charge.
La lombalgie lombaire
Définition
- La lombalgie commune :
- correspond à des douleurs lombaires de l'adulte ;
- sans lien avec une cause inflammatoire, traumatique, tumorale ou infectieuse ;
- représente 90% des lombalgies.
Classification
- Les lombalgies aiguës d'évolution égale ou inférieure à 4 semaines ;
- Les lombalgies subaiguës entre 4 et 12 semaines ;
- Les lombalgies chroniques > à 3 mois.
L'intervention du kinésithérapeute
Le cadre de la prescription
- Depuis la réforme de la nomenclature générale des actes professionnels des masseurs-kinésithérapeutes en 2000, ces derniers :
- peuvent poser eux-mêmes l'indication du nombre et de la régularité des séances ;
- établissent :
- un bilan qui comprend l'évaluation
- des déficiences,
- des incapacités fonctionnelles,
- un bilan-diagnostic kinésithérapique,
- un bilan qui comprend l'évaluation
- choisissent les actes et les techniques les mieux appropriés.
Les actes de masso-kinésithérapie
- Doivent permettre :
- la reprise des activités du patient dans les meilleures conditions,
- la prévention des rechutes ou du passage à la chronicité.
- Les actes :
- exercices thérapeutiques,
- massage,
- électrothérapie,
- tractions vertébrales,
- balnéothérapie,
- contentions lombaires,
- thermothérapie,
- cryothérapie,
- réflexothérapies.
Prescription de séances de masso-kinésithérapie
- Les experts de ce rapport de la HAS précisent que :
- au stade aigu de la maladie le traitement est avant tout médical ;
- dans certains cas exceptionnels :
- un nombre limité de séances de kinésithérapie peut être proposé,
- à un rythme de 2 à 3 séances par semaine,
- afin de faciliter une reprise rapide de l'activité.
- En début de traitement :
- établir un bilan médical avec
- évaluation des déficiences,
- évaluation des incapacités fonctionnelles,
- série de consultations de 10 à 15 séances.
- établir un bilan médical avec
- En fin de traitement :
- deux nouveaux bilans pour décider si le traitement masso-kinésithérapique doit être arrêté ou continué;
- en l'absence d'amélioration, le traitement masso-kinésithérapique :
- n'est plus bénéfique,
- et doit être arrêté.
Rôle du patient
- Nécessité de responsabiliser le patient pour la gestion dans le temps des séances de masso-kinésithérapie.
- Importance de son éducation :
- conseils d'hygiène de vie,
- gestes et postures,
- port de charge,
- ergonomie,
- exercices d'entretien adaptés à chaque patient.
- La concertation entre le médecin et le masseur-kinésithérapeute est essentielle.
Conclusion
- Dans la lombalgie récidivante, subaiguë ou chronique, la prise en charge masso-kinésithérapique est indispensable.
- Établir une communication entre médecins et masseurs-kinésithérapeutes
- par utilisation méthodique du bilan-diagnostic kinésithérapique,
- développement de la formation continue destinée aux médecins et masseurs-kinésithérapeutes.
- Le rôle du médecin du travail et la place de l'ergonomie devraient être étudiés.
Sources
Prise en charge masso-kinésithérapique dans la lombalgie commune, HAS, Mai 2005.
Crédit photo : Paulprescotte | Dreamstime.com
Ce document intitulé « Prise en charge masso-kinésithérapique dans la lombalgie commune » issu de Journal des Femmes (sante-medecine.journaldesfemmes.fr) est soumis au droit d'auteur. Toute reproduction ou représentation totale ou partielle de ce site par quelque procédé que ce soit, sans autorisation expresse, est interdite. Sante-Medecine.net adhère aux principes de la charte « Health On the Net » (HONcode) destinée aux sites Web médicaux et de santé. Vérifiez ici.