L’intervention du médecin en garde à vue (ministère de la Justic
En juillet 2009, la Direction des affaires criminelles et des grâces rattachée au ministère de la Justice a publié un guide destiné aux médecins généralistes concernant l’intervention du médecin pendant une procédure de garde à vue. Ce guide a été élaboré par un groupe de travail interministériel sous l’égide du ministère de la Justice et réunit l’ensemble des bonnes pratiques destinées à améliorer la consultation en garde à vue.
Ce que dit la loi
L’article 63-3
- Dispose que « toute personne placée en garde à vue peut, à sa demande, être examinée par un médecin désigné par le procureur de la République ou l’officier de police judiciaire ».
- Prévoit que « l’examen médical peut être réalisé à tout moment sur instruction du procureur de la République ou sur décision de l’officier de police judiciaire ».
Les différentes modes de garde à vue
- Garde à vue de droit commun pour les majeurs
- durée de 24 heures renouvelable une fois ;
- examen médical facultatif par tranche de 24 h.
- Garde à vue en matière de délinquance et criminalité organisées
- examen médical obligatoire à l’issue des 48 h.
- Retenue des mineurs de 10 à 13 ans
- ne peuvent pas être placés en garde à vue ;
- sauf lors d’un crime ou d’un délit puni d’au moins 5 ans d’emprisonnement.
- Garde à vue de mineurs de 13 à 16 ans
- examen médical obligatoire par tranche de 24 heures.
La sanction du non-respect du droit à être examiné par un médecin en garde à vue
- L’omission de requérir le praticien
- peut entraîner la nullité du procès verbal de garde à vue.
- Le refus du médecin
- peut entraîner des poursuites judiciaires et une amende de 150 €.
Les missions du médecin
La mission principale
- Le médecin doit
- rendre compte de la compatibilité de l’état de santé avec la mise en garde à vue ;
- vérifier
- les conditions matérielles de la garde à vue,
- l’état de santé physique et psychique du prévenu,
- les lésions traumatiques visibles récentes,
- rédiger un certificat de compatibilité ou de non-compatibilité à la garde à vue.
L’information du prévenu
- Elle doit prévenir que le médecin agit
- sur réquisition judiciaire ;
- en toute indépendance ;
- et reste soumis au secret professionnel.
L’examen
- Il doit
- être pratiqué dans une optique de prévention et de repérage :
- suicide,
- conduites addictives,
- pathologies mentales.
- permettre
- de recueillir les doléances du patient,
- de rechercher des pathologies particulières,
- de contrôler la continuité des soins,
- de proposer une prise en charge thérapeutique.
- être pratiqué dans une optique de prévention et de repérage :
La fiche médicale confidentielle
- Est
- non transmise à l’autorité requérante,
- conservée par le médecin.
- Recueille
- les antécédents médico-chirurgicaux ;
- les traitements en cours ;
- les données d’examen clinique ;
- la nature des traitements.
La délivrance des médicaments
- Est autorisée :
- dans le cadre du maintien des soins en cours ;
- si le médecin ne dispose pas sur lui des médicaments nécessaires.
L’organisation matérielle de la consultation
- L’intervention du médecin
- peut se faire en tout lieu dans une pièce salubre ;
- doit
- être pratiquée sur une personne libre de toute entrave,
- être confidentielle,
- requérir un équipement spécifique
- support horizontal,
- table et chaises.
- La rémunération
- présente un caractère forfaitaire ;
- ne donne lieu à aucune majoration pour des interventions
- effectuées de nuit,
- le dimanche,
- ou un jour férié,
- n’ouvre pas droit au remboursement des frais.
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