Démographie médicale (suite)

DCI Messages postés 87145 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024 - 3 avril 2009 à 16:35
superjéjé Messages postés 334 Date d'inscription samedi 23 août 2008 Statut Membre Dernière intervention 6 janvier 2019 - 10 avril 2009 à 21:06
Impossible de créer un lien. Donc texte intégral.

Démographie médicale : quel avenir pour la médecine libérale ?

Le Dr Legmann, le président du Conseil national de l'Ordre des médecins, était l'un des invités de la conférence inaugurale du Medec 2009, en mars dernier, sur le thème « Démographie médicale : où va-t-on ? ». Le président de l'Ordre en a profité pour tordre le cou à quelques idées reçues en matière de démographie médicale dont l'Ordre est la seule institution à détenir les véritables chiffres. « Certes, il y a 260 000 médecins inscrits au Tableau de l'Ordre, a-t-il expliqué, mais il faut retrancher de cette somme 38 000 médecins retraités, 4 100 retraités en activité partielle, 6 282 temporairement sans activité et 10 000 remplaçants. Les médecins en activité régulière ne sont donc qu'environ 200 000. »

Pour autant, la question la plus préoccupante n'est pas celle du nombre total de médecins en activité, mais celle de la désaffection des médecins pour la pratique libérale. « L'exercice libéral a perdu toute attractivité, à tel point que, parmi les nouveaux inscrits en médecine, seuls 9% des étudiants seraient prêts à embrasser cette voie. » C'est en 1987 que les médecins salariés sont devenus pour la première fois plus nombreux que les médecins libéraux. Depuis, cette tendance n'a pas cessé de se renforcer. Aujourd'hui, on compte 66% de médecins salariés, pour 9% de libéraux et 25% de médecins remplaçants. L'engouement pour l'exercice « remplaçant » est l'autre phénomène marquant des dernières décennies. « Entre 1988 et 2008, leur nombre a augmenté de 523%. Nous inscrivons 10 000 médecins comme remplaçants chaque année, dont 84% de généralistes », précise le Dr Legmann. L'Ordre travaille actuellement pour améliorer le statut des remplaçants afin de leur donner plus de marge de manœuvre et un cadre plus officiel, en tant que collaborateur par exemple.

Le Dr Legmann a relativisé, par ailleurs, l'intérêt de faire appel à des médecins étrangers pour améliorer l'offre de soins dans les zones déficitaires. Sur les 1 160 médecins roumains venus exercer en France, 89% ont choisi l'exercice salarié et privilégié des zones déjà bien dotées. Il est donc urgent de tout mettre en œuvre pour rendre la médecine libérale plus attractive qu'elle ne l'est aujourd'hui devenue. Cette mobilisation passe, à n'en pas douter, par une amélioration de la rémunération des médecins libéraux. « Plus personne ne devrait coter C. Aujourd'hui, tout le monde devrait coter CS, mais la valeur de C = CS demeure bien entendu du ressort des partenaires conventionnels », a ainsi souligné le Dr Legmann.

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3 réponses

superjéjé Messages postés 334 Date d'inscription samedi 23 août 2008 Statut Membre Dernière intervention 6 janvier 2019 81
7 avril 2009 à 19:32
Oui c'est un des éléments
autres éléments en vrac car je n'arrête pas d'être interrompu...!!!

- age moyen des médecins en augmentation, papy boum => génération de médecins peu enclins à changer tout un tas de choses, (informatisation, nouvelles méthodes de travail, nouvelles organisations)
- inquiétude de la retraite qui fait préférer des carrières hospitalières plus sécurisantes
- féminisation des promotions (70 % de femmes) dont les exigences en terme d'organisation du travail sont peu en adéquation avec les systèmes proposés et souvent archaiques en campagnes
- clientelisme d'un autre age de la part de certains
- image préfabriquée au niveau de certaines fac, sur la médecine générale - j'ai personnellement des stagiaires de 4ème année et des 7ème année qui sont éberluées.
- actes en C et non en CS, peu d'actes techniques (nous ne sommes pas les plus mal logés (pauvres pédiatres notamment) mais nous ne jouons pas dans la même cour que les anesthésistes et les radiologues (loin de moi l'idée d'alimenter une jalousie quelconque mais seulement une analyse qui me fait dire qu'à choisir.... les étudiants ont de nombreux arguments pour éviter un exercice de médecine générale en zone sous médicalisée.

Pour résumer, pour l'étudiante de "base",
pratiquer la médecine générale en cabinet en zone sous médicalisée c'est :
- ne pas pouvoir organiser son temps et sa vie comme elle le veut
- faire des gardes de nuit et 44h d'affilée le week end.
- ne pas avoir de plan de carriere, (au debut on galere parcequ'on voit 5 personnes par jour, ensuite on bosse comme un taré, puis l'activité décroit car on est pas des machines, les revenus aussi, la retraite n'est as brillante
(un salarié voit son salaire croitre régulièrement)
- n'avoir quasiment aucune porte de sortie.
- avoir un des revenus les plus bas de la profession (juste après les médecins de PMI et les médecins scolaires
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Doc Breizh Messages postés 3012 Date d'inscription mercredi 11 juin 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 25 juillet 2011 1 110
8 avril 2009 à 14:32
Salut,
bon,ben,j'ai plus qu'à ouvrir un garage spécialisé en restauration d'Anciennes (voitures,hein!...)... ;)))
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DCI Messages postés 87145 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024 37 343
8 avril 2009 à 14:34
Non, tout de même, on n'est pas si mal que ça...même si cela pourrait être mieux...

C'est tout de même pas la mine.



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Doc Breizh Messages postés 3012 Date d'inscription mercredi 11 juin 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 25 juillet 2011 1 110 > DCI Messages postés 87145 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024
8 avril 2009 à 14:41
'lut,
j'exagère,je sais...mais je me lance dans la carrière sans grandes envies ni convictions.Je préfère avoir une approche "cynique",afin d'encaisser plus facilement les futurs désagréments.
Au moins on a du boulot...

PS:grincheux,si mes souvenir sont bons,il était pas mineur par hasard??? :)
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DCI Messages postés 87145 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024 37 343 > Doc Breizh Messages postés 3012 Date d'inscription mercredi 11 juin 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 25 juillet 2011
8 avril 2009 à 14:43
Déjà, il était nain, ce qui n'est pas forcément un bon début dans la vie...

"...sans grandes envies ni convictions..." : attends d'y être, c'est un monde à découvrir sans trop d'arrières pensées.


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Doc Breizh Messages postés 3012 Date d'inscription mercredi 11 juin 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 25 juillet 2011 1 110 > DCI Messages postés 87145 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024
8 avril 2009 à 14:51
je vois juste ça comme un boulot.Boulot qui me permettra d'assouvir ma soif de connaissances (sic).

Ce qu'il faudrait,c'est une meilleure représentation de la médecine générale dans les facs.
Je prend l'exemple de la mienne:le département de médecine générale ne jure que par l'enseignement de "sciences molles" (sciences humaines...);tout est presque exclusivement basé sur des cours de com,d'approche psycho-machin,sur l'interaction médecin-malade...C'est bien tout ça,mais je pense qu'on apprend ça sur le tas,tout conceptualiser et intellectualiser n'est pas une solution.
Perso,ce que j'aime,c'est le coté bio-médical;la com',les flon-flon larmoyants,c'est bonus (pour les autres).
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DCI Messages postés 87145 Date d'inscription mercredi 30 avril 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 17 avril 2024 37 343 > Doc Breizh Messages postés 3012 Date d'inscription mercredi 11 juin 2008 Statut Modérateur Dernière intervention 25 juillet 2011
8 avril 2009 à 15:09
On oublie l'essentiel.

C'est un métier certes technique mais avant tout relationnel (je parle en libéral), il faut savoir écouter, avoir un minimum d'empathie, respecter autrui pour être respecté soi même.

C'est toute une alchimie...

Il y a également un côté "rituel" (surtout avec les plus âgés) qu'il faut respecter même s'il est parfois un peu lourd.

On apprends tous les jours et dans tous les domaines. Et si l'on ne sait pas, hé bien on dit "je ne sais pas" et on demande à celui ou ceux qui savent.

C'est comme sortir le Vidal lorsque l'on a un trou... Actuellement, c'est facile et discret avec l'ordi. Pour ma part, s'il me fallait sortir le Vidal papier, je n'hésitais pas à le faire.

C'est un gage d'honnêteté, pas de carence, et les patients y sont sensibles.
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superjéjé Messages postés 334 Date d'inscription samedi 23 août 2008 Statut Membre Dernière intervention 6 janvier 2019 81
10 avril 2009 à 21:06
bon j'ai suivi, grosse modo.

Certes l'enseignement de MG actuellement est bourré de "relation - médecin malade" , objectif du médecin, objectif patient " etc et j'en passe, (peut être est ce que c'est l'aspect théorique et que les aspects pratiques sont appris sur les terrains de stage, et certains gestes techniques dans les stages hospitaliers. Enfin pour ma part les jeux de rôles et autres fantaisies me gavent un peu en effet.

Personnellement la MG est un choix, et je m'éclate (encore) en médecine générale.

Dire qu'elle n'est pas très technique ; personnellement je ne suis pas d'accord.
Selon le tempérament de chacun, et son lieu d'implantation on peut la rendre plus technique.
L'évolution des codes CCAM commence à l'autoriser.
quelques exemples : bon nombre d'infiltrations courantes ne sont pas nécessairement la chasse gardée du rhumato. ; l'EFR est cotée et peut être largement utilisée en cabinet de médecine générale (elle est même actuellement encouragée dans le cadre du dépistage des BPCO. ; l'audiotympatnométrie également peut se faire.
et j'en oublie, (certains actes de petite chir, mechage d'epistaxis etc...
(au sujet des EFR je vais d'ailleurs crer une petite discussion)

La MG, même si elle suppose un relationel important, nécessite, technicité et connaissances solides si on veut exercer correctement.
Elle permet de s'exprimer au mieux et je vous garantit que plus de 90% de mes stagiaires sont séduits et surpris.
Ceci dit il faut bien reconnaitre que tous n'embrassent pas cette carrière, mais plus par manque d'interêt en ce qui concerne l'attrait de l'exercice.
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